La cérémonie du couronnement du roi Charles III - « L’éloquente démonstration de la nécessité d’abolir la monarchie au Québec »

Montréal, le 6 mai 2023 - Dans une cérémonie dont les coûts étaient évalués à plus de 170 millions de dollars, le Roi Charles III a prêté et souscrit un serment dans lequel il promettait et jurait solennellement de « gouverner les peuples du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, ses autres royaumes et les territoires auxquels ils appartiennent ou se rattachent, selon leurs lois et coutumes respectives » (Notre traduction). Il a été ainsi investi de la mission de gouverner le « Royaume du Canada » et le territoire du Québec, ce serment ayant comme conséquence d’imposer à nouveau au Québec un chef d’État qu’il n’a aucunement choisi.

Cette cérémonie mettait de plus en lumière l’atteinte qui est portée à la Loi sur la laïcité de l’État adoptée par l’Assemblée nationale du Québec et dans laquelle il est affirmé que la laïcité de l’État repose entre autres sur les principes de la séparation de l’État et des religions, puis de la neutralité religieuse de l’État. En professant, témoignant et déclarant solennellement et sincèrement en présence de Dieu qu’il était un fidèle protestant et que, conformément à la véritable intention des textes qui garantissent la succession protestante au trône, il soutiendrait et maintiendrait lesdits textes au mieux de ses pouvoirs, conformément à la loi.

« Ces atteintes aux principes de démocratie et de laïcité font l’éloquente démonstration de la nécessité d’abolir la monarchie au Québec et la Coalition entend mettre en œuvre le Plan stratégique s’étendant sur une période de trois (3) ans que son Conseil d’administration a adopté le 5 mai 2023 », a affirmé son président, le professeur Daniel Turp. 

Ce plan stratégique a pour ambition d’abolir la monarchie au Québec afin de voir naître un régime républicain, animé par des valeurs telles que la démocratie, le respect des droits fondamentaux, et en particulier l'égalité entre les citoyen·nes, puis la séparation de l'État et des religions, cette ambition devant être réalisée grâce à une démarche non-partisane, progressive, originale, extraordinaire, décolonialiste, s'appuyant sur un large consensus au sein de la nation québécoise.

Par la voix de son secrétaire général Étienne-Alexis Boucher, la Coalition a indiqué qu’elle entendait « formuler une doctrine afin de définir le républicanisme québécois, faire la démonstration de la supériorité de ce modèle par rapport à celui de la monarchie constitutionnelle, sensibiliser et conscientiser les Québécoises et les Québécois quant à l'importance de l'enjeu incarné par l'abolition de la monarchie et la création d'une république pour le Québec et de contribuer à ce que de nouvelles actions, analogues à celle contenue dans la Loi visant à reconnaître le serment prévu par la Loi sur l’Assemblée nationale comme seul serment obligatoire pour y siéger (entrée en vigueur le 9 décembre 2022), soient posées jusqu'à l'abolition complète la monarchie au Québec.

La Coalition croit urgent d’articuler une politique publique permettant au Québec de démocratiser encore davantage son régime politique, notamment en confiant aux citoyens et citoyennes l’entière responsabilité de désigner ses dirigeants et ses dirigeantes, y compris le chef de l’État du Québec.

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